D’un simple hameau rattaché, début XIXe, au bourg de Craz, Génissiat est devenu un élément central grâce à la construction du barrage hydroélectrique dans les années 1940.

À l’origine

Injoux-Génissiat, ce sont initialement 2 bourgs principaux :

  • Injoux, ainsi que le hameau de Chaix, dans la mouvance du prieuré de Nantua
  • Craz, antique paroisse liée à l’abbaye de St Claude, voie d’accès au Valromey. Génissiat n’est alors qu’un simple hameau, tout comme Bériaz et Lingiaz

En 1827, le hameau de Génissiat quitte la commune de Craz pour Injoux. Ce n’est qu’en 1973 que les communes de Craz et Injoux-Génissiat fusionnent !

Carte postale d'époque : Injoux
Carte postale d'époque : Injoux

Un passé qui remonte à la préhistoire

Des fouilles archéologiques, opérées à la fin du 19e siècle, sur le secteur de Craz, démontrent que la présence humaine remonte à la préhistoire.

À Bériaz et Lingiaz, des vestiges de la voie romaine de Châtillon ont été mis en évidence. Cette voie passait également par Injoux, en provenance de Davanod, puis prenait la direction de Bériaz, Sous-Sac, Lhôpital…

Les origines de Génissiat sont également très anciennes. La grotte de Bressane, aujourd’hui noyée sous la retenue du barrage de Génissiat, abritait des vestiges du Néolithique, exposés au musée d’Histoire Naturelle de Genève.

L’abri de Sous-Sac, situé le long de l’ancienne voie romaine, a connu une occupation depuis la préhistoire, à l’époque gauloise et gallo-romaine, au Moyen-Age, jusqu’au XVIIIe.

La grotte des Sarrasins, située à 500 m des abris de Sous-Sac, a joué un rôle important pendant la guerre de 39/45 puisqu’elle a servi de refuge et de pont de ralliement pour les résistants.

Une notoriété grâce à la construction du barrage

Génissiat prendra de l’ampleur et une notoriété internationale entre 1937 et 1948 lors de la construction du barrage hydraulique sur le Rhône.

Dans le contexte de l’époque, juste avant la 2de guerre mondiale, ce chantier de taille européenne est un vrai défi technologique (les grands barrages inspiraient des craintes, tout comme l’atome de nos jours). Pendant la guerre, le chantier a fonctionné au ralenti. Il était un centre important de la résistance et a subi des épreuves douloureuses notamment lors de la rafle du 12 février 1944. 

Marcel Paul, ministre de la production industrielle, a fait de Génissiat un atout important de reconstruction et de modernisation de la France au lendemain de la guerre.

Des milliers d’ouvriers sont venus travailler sur ce chantier, alimentant ainsi 52 bistrots et 2 « maisons de tolérance » : une pour les ouvriers et une pour les cadres !